Olivier, vendeur à L’Épicerie Équitable
📍 78 Rue Montesquieu, 69007 Lyon
☎️ 04 37 28 07 71
Pouvez-vous vous présenter et nous parler un petit peu de votre épicerie ?
Je m’appelle Olivier, j’ai longtemps été bénévole puis président de l’association « Artisan du monde ».
J’ai également tenu un restaurant… Je travaille à l’Épicerie Équitable depuis maintenant quelques années aux côtés des fondateurs : Marina et Romain. Ils ont créé ce concept il y a 17 ans, c’était d’abord un site marchand en ligne, puis un premier point de vente est né dans le 7ᵉ arrondissement. Il leur permettait de stocker les produits de leur site marchand, mais aussi de servir quelques cafés et d’entrer dans une relation de clientèle de quartier.
Ils ont ensuite emménagé dans ce local beaucoup plus grand qui leur a permis d’étendre l’offre à des produits locaux tout en gardant les mêmes valeurs.
Quelles sont ses valeurs ?
L’axe essentiel de la politique de cette épicerie est de proposer à la vente au détail de produits respectueux de l’humain, aux particuliers comme aux professionnels. Cela repose sur les fondamentaux du commerce équitable qui consiste à respecter les conditions de travail, de rémunération, de vie, et de développement de toute la chaîne commerciale, c’est-à-dire les producteurs, mais aussi tous les intermédiaires jusqu’au point de vente final. Cela s’accompagne souvent de la certification biologique.
Nous proposons donc des épices, des produits frais (fromage…), tous les produits secs (légumineuse, farine, céréales…), mais aussi tous les produits d’entretien pour la maison. Nous misons également beaucoup sur du vrac depuis la création de cette épicerie. Cela permet non seulement de limiter les emballages, mais aussi de nous permettre de vendre des produits de qualité, certifiés et à des prix accessibles.
Quels sont les petits + de l’Épicerie Équitable ?
En plus de nos valeurs autour du commerce équitable, nous misons beaucoup sur la qualité de service. Ici, les client.es sont pris.es en considération et sont accompagné.es par l’un.e de nos épicier.ères, que ce soit en apport d’information ou sur le service de certains produits en vrac. Nous faisons également de la petite restauration à midi ! Nous avons une terrasse lorsque les conditions sanitaires le permettent, sur laquelle les client.e.s peuvent découvrir nos produits sous forme de croque-monsieur ou de salade par exemple. Ils peuvent également les prendre à emporter.
Nous proposons donc des épices, des produits frais (fromage…), tous les produits secs (légumineuse, farine, céréales…), mais aussi tous les produits d’entretien pour la maison. Nous misons également beaucoup sur du vrac depuis la création de cette épicerie. Cela permet non seulement de limiter les emballages, mais aussi de nous permettre de vendre des produits de qualité, certifiés et à des prix accessibles.
Votre clientèle principale ?
Nos client.es sont principalement des personnes du quartier, mais certain.e.s viennent de plus loin pour acheter un produit bien spécifique. Mis à part ça nous avons un public assez familial, ça arrive souvent qu’en sortie d’école des parents viennent avec leurs enfants. Notre public s’étend aussi aux retraité.es ou aux plus jeunes qui travaillent dans le coin. Pour finir, notre public étudiant nous permet de découvrir de nouvelles.aux client.es à chaque rentrée !
Une évolution autour de l’alimentation écoresponsable que vous voudriez voir en 2022 ?
Pendant la grande pause du Covid-19, on nous a promis des changements autour de l’approvisionnement, mais pour l’instant rien ne change. Depuis septembre, tous les lieux identiques au nôtre ont eu une baisse de leur chiffre d’affaires tandis que les enseignes de grande distribution et les sites de vente sur internet observent le phénomène contraire. Je ne saurai pas expliquer ça, mais ça reste pour moi un combat à mener.
Que pourrait-on dire pour pousser les gens à changer leurs habitudes de consommation ?
Il faut sortir d’un certain nombre de clichés. Ce n’est pas parce qu’on va acheter la marque qui dit qu’elle est la moins chère que l’on achète le moins cher. Ça vaut le coup d’aller dans un lieu qui fait moins de marketing, qui vend en vrac, qui limite les intermédiaires, et où l’on sait que le lien avec le producteur va être plus fort. Pour cela, il faut dépasser une certaine frustration à ne pas trouver tout le temps tout ce qu’on veut.
Certain.es client.es viennent sans savoir ce qu’ils vont manger et s’adaptent aux produits qu’iels trouvent selon la saison ou les conditions. Il faut construire sa consommation petit à petit autour de nouvelles habitudes. C’est un choix ! C’est un travail qui ne se fait pas du jour au lendemain.
Un dernier message à faire passer aux étudiant.es ?
Le pouvoir d’achat est un pouvoir de décision. En tant que consommateur, j’exerce tous les jours un pouvoir par chacun de mes actes de consommation en décidant de ce que je vais acheter et à qui je vais l’acheter. N’oubliez pas que le commerce est une relation, s’il est bienveillant, il peut être vertueux. On pourrait essayer de renouer ses liens, et réinstaurer ces relations en humanisant ces échanges.